lundi 19 janvier 2009

Confidence pour confidence #2

J'avais 6 ans. Je me souviens de cassette blanche mais pas du nom imprimé dessus. C'était une compil' de disco. Je me déplaçais tout le temps avec mon magnéto portable et plus que régulièrement, j'osais même imposer d'horribles chorés ratées à ma famille. Mais surtout, je me souviens que je pouvais mettre ce morceau 112 fois de suite, quitte à m'en dégouter. Je le réecoutais compulsivement jusqu'à ce qu'il me rentre dans la peau. Ou plutôt pour qu'il n'en sorte jamais.
Et j'ai beau constater que j'agis toujours ainsi quand j'aime un disque, je réalise aussi ô combien j'ai besoin de ces écoutes de grande malade. Un bien, un mal, allez savoir. Finalement, ces morceaux tatouent l'esprit d'images mélodiques et, en seulement quelques notes, ils sont capables de faire apparaitre le souvenir du groove originel qui est propre à chacun. Et pis aussi, il faut égoistement avouer que réecouter ses Madeleines et les trouver toujours aussi classes 27 ans plus tard (PUTAIN), ça ensoleille une journée, voyez.






* Download: Imagination - Just an illusion (mp3).

jeudi 15 janvier 2009

Grand test de l'hiver - Quel genre de marmotte (dépressive) es-tu ?

T’as froid. T’es seul(e). Tu t’ennuies un peu. T’es triste mais tu sais pas trop pourquoi... Teste avec moi tes goûts musicaux en fonction de différentes situations et découvre vite quel genre de dépressif tu es.
Prends un petit stylo et note le symbole correspondant à ta chanson préférée.
Si tu aimes bien certains morceaux, envoie-moi un mail tout déprimé et je te dirai ce que c'est.

1 - Ça fait deux jours que tu dors super mal. Tu repenses à lui, à elle...
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2 - Putain. T’as mal, là. Hein, t’as mal ? Schlak toi un peu encore.
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3 - Ça va pas. Ça va pas. T’as juste envie d’écouter des trucs tristes. Quelle chanson choisis-tu ?
a)
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4 - Tu te sens seul(e). Si seul (e)...
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5) Tu soupires. Les boules. Non. Ça ne va désespérément pas.
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6) Flûte. Tu te lèves et il pleut. Ça va pas arranger tes affaires ça. Bon.
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Si tu obtiens un maximum de ∆
Tu es mélanCoolique
T'es nostalgique et ta sensibilité est à fleur de peau. T'inquiètes. Tu vas remonter à la surface tel ce bon vieux Patrick Duffy dans l'homme de l'Atlantide. La mélancoolitude est en toi et on sent que l'espoir est proche. Rien n'est perdu. Tout va s'arranger. Sois cool.

Si tu obtiens un maximum de 
Tu es un groover dépressif
Tu as un fort caractère et tu n'aimes pas te laisser aller. C'est bien. Ta mère et moi sommes très fières de toi. Tu sais combattre le mal sans rester insensible. Que Nick Drake aille au diable ! C'est pas toi qu'on fera chialer aujourd'hui.

Si tu obtiens un maximum de ≈
T'es foutu
Dis donc, t'écoutes vraiment de la merde. Rappelle-moi comment t’as atterri sur ce blog ? Il te faut un traitement de choc ou ne t'avère jamais de remettre les yeux sur ce blog... Dehors, auditeur du démon !.

lundi 12 janvier 2009

Veillée funèbre #3 - Michael Wookey

Photobucket
photo piquée sur son Myspace

Dimanche
14h42. La galette des rois est finie. La bouteille de vin aussi. Un avion pour New York attend l'Américain rigolo que nous avons promené dans Paris pendant quelques jours. Comme il a eu la fève, on l'a pris en photo avec la couronne. C'est super : il peut partir comblé de son séjour parisien. Avant le départ de Tom pour la Big Apple, notre hôte pose le disque d'un certain Michael Wookey sur sa platine. Il me dit que le monsieur joue ce soir à Paris, qu'il va le voir.
Je trouve ça immédiatement très très très joli.

19h30
On gambade dans le froid en direction de L'international, une "nouvelle salle" de concert du 11ème que je n'avais toujours pas (honteusement) été voir. L'endroit est parfait. Quand on y rentre, on se surprend à s'y sentir étonnament bien, le bar est chaleureux, l'endroit chouette, les barmans ont des bonnes bouilles. Bon, ils n'ont pas de vin chaud. Ce n'est pas grave, je me contenterai d'une bière. On se dirige vers la salle de concert au sous sol. Wow ! Une baie vitrée donne sur la scène dans les escaliers. J'imagine immédiatement que c'est pensé "pour les moments qui déborderont", quand la salle bondée n'empêchera personne de voir un petit bout de ce qui peut se passer ici. Ça me fait un peu penser à la Maroquinerie, aussi. Comme là-bas, quatre énormes poteaux en pierre nous obligent à se glisser dans les coins, à poser son épaule contre la pierre ou s'assoir face à la scène.
Cet endroit respire bel et bien l'intimité musicale.

19h56
Michael Wookey, c'est son vrai nom, environ 23 ans, ouvre son concert par la reprise de Song To The Siren. Zuit zuit, rewind. J'ai re-16 ans. Je me re-vois semi dépressive dans ma chambre d'ado en écoutant This Mortal Coil. J'ai des frissons. Michael joue d'un vieil orgue à vent qui fait "cloc cloc" quand il appuie sur les touches. C'est magnifique. Je suis bluffée.

*Listen to This Mortal Coil (Cocteau Twins) - Song To The Siren

*Download This mortal Coil (Cocteau Twins) - Song To The Siren (YSI mp3)
* Groove : 0/12
(Plus tard, Michael Wookey me dira que c'est une reprise de Tim Buckley. "Ha ! Que la honte soit sur moi, je m'en souvenais plus du tout". Je maudis pour la douzemillième fois le Michael (pas Wookey, un autre) qui m'a piqué le disque à la fac et ne me l'a jamais rendu.)

20h10
Du barman au public, la soixantaine de personnes présentes est attentive, silencieuse, envoûtée. La voix de Michael pourrait parfois faire penser à celle de Devendra Banhart mais Michael Wookey a, lui, vraiment son propre univers. À l'inverse de cette nouille de Banhart, il ne singe pas bêtement toute la folk des 70's. Outre son organe surdoué, il utilise aussi tout un tas de petits instruments improbables : une boîte à musique dans laquelle il troue ses propres partitions, des xylophones, un banjo, un petit sampler...
On m'avoue aussi qu'il est collectionneur d'instruments en tous genres.
Michael Wookey est bavard sur scène et ce n'est pas pour me déplaire. Il est drôle. Mignon. Il va même se changer avant la fin du show pour revenir avec un mini sweat à capuche arc en ciel trop petit pour lui.
Il fera aussi une autre sublime reprise de Q. Lazarus, Goodbye Horses.
Mais avant tout, il raconte divinement bien les histoires.

*Listen to Michael Wookey - Dreams of you

*Download Michael Wookey - Dreams of you (YSI mp3)
* Groove : 4/12

20h32
Il invite une jeune américaine à chanter avec lui. Leurs voix se marient parfaitement. Une alchimie de pureté nous emporte.
On passe du triste à la joie, de la mélancolie à la folie bizarroido-bidouillée.
Ce concert est simplement parfait pour un dimanche soir.

*Listen to Michael Wookey - You're Alright

* Groove : 0/12

0h12
J'uploade le cd de Michael Wookey que j'ai acheté après son concert. J'écoute. C'est décidément toujours aussi beau sur disque.
Et malgré la mélancolie globale du disque, on se surprend à sourire, souvent, il y a définitivement de l'humour et de la légèreté dans tout cela aussi. Des yeux tout bleus me glisseront que Michael Wookey, c'est MélanCOOLique. Oh. Quel joli mot ! Alors, c'est décidé, ce mot fait désormais partie de mon vocabulaire musical. Le groove dépressif, la mélancoolitude, deux vastes sujets que je creuserai sans doute bientôt.
J'aurais envie de vous faire écouter tout l'album de Michael Wookey, j'hésite entre plein de morceaux tant l'univers du petit jeune est versatile.
Mais une fois de plus, mon amour pour Beck l'emportera et si en effet, à l'écoute de Come On To My Place, je ne peux m'empêcher de penser aux débuts bricolos du blondinet scientologue, le petit Wookey frôle lui aussi les pas du génie...

*Listen to Michael Wookey - Come On To My Place

*Download Michael Wookey - Come On to My Place (YSI mp3)
* Groove : 4/12