Je sais, je suis une très mauvaise fille.
Je pourrais vous faire croire que pendant tout ce temps j'ai été enlevée par une bande de harpis moldaves puis, grâce à mes gadgets et une ruse sans nom, je me serai sortie de ce mauvais pas avec les honneurs. Mais non. Je vous mentirais. Et pour tout vous avouer, si ce post est là aujourd'hui, c'est parce que je me suis faite disputer virtuellement par un lapin rose, dans un décor Alpin, qui s'est plaint "que ça branlait rien dans le onzième". Je vous jure. Ça, c'est la vérité. Alors, j'ai repris l'ébauche du dernier brouillon (de plus) que je n'avais pas publié. Il était temps, je vous l'accorde.
Mercredi soir, je suis allée voir ce bon Rubin Steiner dans une nouvelle salle parisienne : l'Espace Barbara à Barbès.
Les premières réflexions notées alentour se résumeront à : "Tain, t'as vu, y'à pas de bière". Mais ce nouvel espace culturel de la ville de Paris est par ailleurs plutôt accueillant. Le son était bon, les lumières réussies... Voilà donc une nouvelle salle de concert parisienne de 300 places prête à accueillir des groupes dans un cadre professionnel, et dans un quartier chaud de la capitale. Un acte politique dont j'ai envie de louer les mérites. Oui, j'ai encore envie de croire que la culture et l'art apaisent les maux. Aussi compliqués soient-ils.
Mais ce soir-là, les gens n'étaient pas venus voir ce qui se passait rue de la goutte d'or mais bel et bien le concert de Rubin Steiner. Dans la salle, on sentait une frustration générale à cause de cette putain d'histoire de bière à la con, comme si le fait que "ce ne soit pas possible" rende soudain les gens tout groumph, si vous voyez ce que je veux dire.
Interdit=frustration=nervosité="Groumph. Le rock'n'roll sans bière, c'est comme un super-héros sans slip moulant. Ça craint."
Moi personnellement, je m'en fous un peu. C'est comme de ne plus fumer dans les lieux publics, on finit par s'y faire. Même si c'est chiant. Et pis, le concert n'a pas non plus duré 2h12. Et un peu de tenue, ça fait toujours du bien. Et pis on va pas non plus en faire un plat.
Moi personnellement, je m'en fous un peu. C'est comme de ne plus fumer dans les lieux publics, on finit par s'y faire. Même si c'est chiant. Et pis, le concert n'a pas non plus duré 2h12. Et un peu de tenue, ça fait toujours du bien. Et pis on va pas non plus en faire un plat.
Mais d'abord, parlons un peu de Madame Douze, d'une part, parce qu'elle a sa petite importance dans ce projet et d'autre part, parce qu'avec un nom pareil, vous imaginez qu'on s'est déjà rencontrées. Vous savez, c'est comme tout, hein, le douze ça crée des liens. Et outre le fait que j'adore son graphisme (c'est elle qui fait toutes les pochettes de Rubin, de tous les chantiers Travaux Publics), elle chante avec lui. Mais elle fait également de la musique à ses heures et j'avoue aussi beaucoup aimer ses productions planquées. Je vous conseille de faire un tour sur son Myspace. Elle ne s'appelle pas Madame Douze pour rien. Merde.
Mais revenons à ce bon Rubin Steiner. Donc, le nouvel album s'appelle Weird Songs, Two Covers and a Love Song. Je sais que je dis ça (trop) souvent mais voici encore un nom d'album fort bien trouvé et explicatif à souhait, où l'on a pas besoin de chercher midi à 14h12. Tout est dans le titre. Moi j'aime ça les titres qui disent tout.
Mais revenons à ce bon Rubin Steiner. Donc, le nouvel album s'appelle Weird Songs, Two Covers and a Love Song. Je sais que je dis ça (trop) souvent mais voici encore un nom d'album fort bien trouvé et explicatif à souhait, où l'on a pas besoin de chercher midi à 14h12. Tout est dans le titre. Moi j'aime ça les titres qui disent tout.
J'ai pris de l'option de vous faire découvrir la Love Song. Parce que le Love, c'est la vie, baby. En interview, Fred aka Rubin Steiner m'a dit "il nous est impossible de faire cette chanson live, tout sonne faux. Avec Madame Douze, on l'a enregistrée en une prise et on ne sait pas pourquoi mais c'est impossible à refaire. Et pour la petite histoire, à la base, c'était pas une chanson d'amour du tout mais l'histoire d'un petit chien qui voulait être aimé de sa maîtresse. Ça virait un peu cul après mais quand ma chérie s'en est mêlé, c'est devenu LA love song". C'est fort l'amour.
Finalement Rubin Steiner ouvre son concert avec Can You mais sans Madame Douze sur scène, elle se planque avec l'ingé son à la console, la coquine.
Autant dire que j'étais surprise en entendant les premières notes. Mais non ! Elle est réussie ! Elle ouvre magnifiquement le concert ! Et Rubin, il sourit comme un fou en la chantant, cherchant sa douce des yeux au fond de la salle, remplacée au chant pour l'occasion par deux hirsutes rigolos. Evidemment c'est pas pareil mais en un clin de voix et de bouche, on est tous conquis - même sans bière. Et c'est parti, lui et ses copains peuvent nous emmener où ils veulent, on les suit. Avec cet album, Rubin ose le chant. Et ça lui va si bien. Et ce mec là, il est tellement heureux d'être sur scène que c'en est franchement contagieux. Nous, on est contents de le voir content. Alors il est content. Et pis même tous ses musiciens ils sont contents aussi ! C'est super Youpi un concert de Rubin Steiner, vous savez. Ceux qui l'ont déjà vu ne me contrediront point. D'envolées noisy jusqu'au gros beat électro qui tâche, on ne s'ennuie pas une minute. On retrouve les mêmes musiciens enjoués que sur les précédents concerts (sauf 1) : Sylvestre sautille partout à la basse en faisant de drôles de bouilles (il en faisait déjà de sacrées avec sa contrebasse, ce n'est donc pas une question de taille d'instrument (pardon)). Chacha, toute bouche ouverte, donne tout son groove à la batterie, fait des chorés de baguettes, Olivier se cache derrière ses cheveux mais n'en pense pas moins et leur nouveau copain au clavier - dont j'ai honteusement oublié le nom - joue avec eux comme s'il avait toujours fait partie de cette famille de joyeux lurons.
En bref, 1h12 de Rubin Steiner sur scène, c'est l'anti-knout assuré, le sourire scotché en sortant et le sentiment d'avoir passé un vrai bon moment bien rock'n'roll - même sans bière. Moi j'en veux encore.
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